Visite au Musée Yves Saint Laurent Paris
Récemment, je suis allée visiter le Musée Yves Saint Laurent à Paris et j’ai beaucoup beaucoup, vraiment beaucoup aimé cette visite. Ça m’a rappelé non seulement l’exposition rétrospective de 2010 au Petit Palais et son mur de smokings magistral qui m’a laissé un souvenir impérissable, mais aussi l’exposition 1971, la collection du Scandale. C’est donc l’occasion de vous parler du Musée pour vous donner envie d’aller le visiter, mais aussi de ce que j’ai particulièrement aimé parmi les créations d’Yves Saint Laurent.
Le Musée Yves Saint Laurent
Le Musée est installé au 5 avenue Marceau, c’est-à-dire à l’adresse de la maison de couture fondée par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. Vous allez me dire que c’est un détail, mais ça a son importance, car dès 1964, sur décision du créateur, plusieurs pièces haute couture sont destinées à être conservées et non pas vendues. Le terme collection a revêtu une signification double assez rapidement pour Yves Saint Laurent : collection de vêtements s’inscrivant dans un calendrier de la mode et collection de pièces vouées à constituer un patrimoine.
La scénographie du musée suit un ordre vaguement chronologique : d’abord l’enfance d’Yves Saint Laurent et ses dessins de jeunesse, vraiment époustouflants, son amour pour les arts vivants et la scène. Et aussi ses célèbres paper dolls, poupées de papier dont il imaginait et dessinait les toilettes.
Ensuite, on accède à l’œuvre d’Yves Saint Laurent, avec la première collection de 1962, puis ce qui a inspiré son travail. Le travail de mise en lumière du processus de création d’une collection est très intéressant et vraiment inspirant, surtout pour les couturiers.ères parmi nous. Je me suis surprise à envisager de créer des planches de collection pour mes prochains projets couture ! Enfin, on découvre la vie de l’homme et de la maison, notamment grâce à une salle qui regroupe des témoignages vidéo dévoilant ses coulisses. Le fonds documentaire audiovisuel est très bien fait, il est constitué de plusieurs images des défilés mais aussi d’un montage très touchant, bien que très mis en scène, sur la relation entre Pierre Bergé et Yves Saint Laurent.
Le point d’orgue de la visite au Musée Yves Saint Laurent, c’est la visite du studio. J’ai été plutôt émue d’avoir le privilège d’y mettre les pieds et de me poster juste devant le bureau du maître. Si j’avais cru pouvoir entrer dans cette pièce un jour…
Les créations
J’ai passé deux heures dans le Musée et ce qui m’a frappée avant tout, ce sont les lignes épurées et les détournements. Plus loin, au fil des étages, on aborde ce qui selon moi fait la quintessence du style Saint Laurent : le voyage. Voyage dans des contrées lointaines d’abord, avec des formes audacieuses et des couleurs vives. Ici, la cape d’un torero, là, le chapeau pointu asiatique ou bien encore les coloris francs des fleurs du Maroc.
Mais la notion de voyage dans le temps est également une forte inspiration. J’ai eu grand plaisir à découvrir cette partie du travail que je ne connaissais pas : des robes inspirées de l’Antiquité, du Moyen-Âge ou des années 30…
Outre le voyage, on ne peut pas parler de l’œuvre de Saint Laurent sans penser aux hommages qu’il a fait aux artistes de son temps ou du passé. George Braque, Mondrian, évidemment, mais aussi les « muses » qui l’ont inspiré comme Marcel Proust, Lauren Bacall ou Loulou de la Falaise.
Mon coup de cœur
Qu’il est difficile de choisir une tenue et une seule ! N’y parvenant pas, j’en ai choisi deux ! Pour des raisons différentes. D’abord la robe fleurie de la collection printemps été 1986 avec sa structure et son drapé ahurissants. Parce que dans cette robe, il y a beaucoup de Saint Laurent : la structure, la précision comme celle mise en œuvre sur les smokings. Et puis aussi le flou, le virevoltant, le plissé qui bouge au moindre mouvement. En touche finale, il y a l’hommage historique aux paniers des robes à la françaises et leur volume sur les hanches. Là, c’est vraiment la technicité qui me bluffe… Et aussi l’idée qu’avec une robe comme ça, on doit se sentir comme une sacrée boss !
Je ne pouvais pas passer à côté des influences « exotiques », c’est pourquoi j’ai aussi eu le coup de cœur sur cette silhouette de la collection Les Chinoises de 1977. J’adore le gilet long brodé de fils de soie avec son col contrastant, le pantalon fluide et le mélange de couleurs vives… J’aime tellement que je m’imagine complètement coudre quelque chose dans cet esprit !
J’espère vous avoir donné envie de visiter le Musée Yves Saint Laurent. Moi, je n’ai qu’une idée en tête, aller voir ce qui se trame du côté de Marrakech…
Partager :
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Google+(ouvre dans une nouvelle fenêtre)